10 bonnes raisons pour écrire en ligne


Blog, réseaux sociaux, encyclopédie collaboratives,… les occasions d’une écriture en ligne ne manquent pas et les élèves en utilisent de nombreux à titre personnel. L’école peut-elle s’en emparer pour des usages pédagogiques ? Voici 10 raisons en guise d’invitation…

Les impacts des technologies sur le processus d'écriture

En 2015, Thierry Karsenti a identifié 25 impacts des technologies sur le processus d’écriture et le goût d’écrire, en particulier sur le plan cognitif ceux de faire moins de fautes, d’écrire des textes plus longs, plus souvent lorsque l’accompagnement pédagogique est adéquat. Les impacts sont également affectifs et sociaux.

Ecrire pour être lu : une source de motivation
La publication en ligne permet de revenir aux fondements de l’écriture comme acte de communication. En tant que tel, naît une motivation que les retours des internautes peuvent renforcer.

L’auteur américain T.C. Boyle réagit à une publication du blog de classe i-voix

Apprendre les spécificités de la communication en ligne

Pratiquer l’écriture en ligne amène à s’interroger sur les spécificités d’une communication en ligne, et par type de support (blog, réseaux sociaux, etc.). C’est apprendre à gérer son identité numérique, comprendre les codes d’expression, découvrir ce qui fait qu’un contenu est référencé ou non, et ainsi affiner sa lecture d’autres contenus accessibles en ligne.

Une écriture multimédia

L’outil numérique permet d’associer différentes formes d’expression : des sons, des images, des vidéos donnent une autre profondeur au texte écrit, pendant numérique de l’album imprimé.

Ce faisant, c’est une occasion de travailler l’expression orale, de la distinguer de l’écrit, dans la structuration, son registre, etc.

Stimuler la créativité

Par cette écriture multimédia facilitée, la créativité s’en trouve éveillée. L’écriture conduit à chercher des idées, les illustrer, les formuler par des mots, des formes. Une recherche en ligne permet d’agrémenter sa production d’images, de sons, de vidéos que, selon les licences ou la consultation de l’auteur, il est permis ou non de réutiliser.

Susciter et utiliser les interactions

L’écriture en ligne bénéficie des interactions avec les autres internautes, occasion de plus d’apprendre entre pairs. C’est ainsi que sont nées les twictées, avec des interactions entre deux classes, l’une réalisant la dictée et l’autre en réalisant la relecture et proposant des twoutils.

Une écriture collaborative

L’écriture en ligne peut se décliner individuellement ou en mode collaboratif. L’encyclopédie Wikipédia en est un exemple : « chacun peut [la]modifier et [l’]améliorer », ce qui implique l’adoption et l’acceptation de règles communes, comme « la vérifiabilité du contenu, l’admissibilité des articles et garder une attitude cordiale ».

Des occasions d'écriture sous contraintes

Toute publication a ses contraintes, celle du format du papier, des marges nécessaires pour la reliure, etc. Il en est de même pour le numérique, même si ces contraintes sont de nature différente.

Avec le micro-blogging, c’est le nombre de caractères qui est limité quoiqu’il vient d’être doublé. Or, pour de jeunes élèves, l’écriture se travaille notamment avec des productions courtes et/ou dans des structures contraintes.

Le projet Tw’haïku propose ce jeu sur les contraintes en associant le format du micro-blogging à la taille des poèmes japonais, les haïkus. Présentation par Jonathan Tessé, son initiateur :

De même, l’Atelier @canope_49 propose le #JoursansE, le 13 mars, consistant à publier sur Twitter des tweets sans la lettre E, sur le modèle de La Disparition de Georges Pérec.

Cette contrainte peut être employée différemment selon l’âge des élèves et les objectifs pédagogiques et ainsi être utilisée pour un dialogue, apprendre à synthétiser ses propos, etc.

Se fixer des objectifs d'écriture : construire un projet

Avec une publication en ligne, un projet se construit, sur une période plus ou moins longue.

Ainsi, un blog peut être l’outil d’expression des élèves tout au long de l’année en préparation et pendant un voyage scolaire, pour un projet scientifique, un échange linguistique, etc.

De même, des plateformes se développent pour proposer des expériences d’écriture dans un cadre éducatif et découvrir les productions des autres. C’est le cas de la plateforme Un livre à part où les élèves écrivent la suite que le professeur propose, les ajouts peuvent être corrigés en suivant une consigne ; chacun peut voter pour la plus belle suite. L’ouvrage collaboratif peut ensuite être téléchargé. Des professeurs se sont déjà emparés de la plateforme pour la réécriture de fables, écrire avec Zola, etc.

Apprendre à structurer

Pour bien s’exprimer, il faut bien organiser ses idées. Pour être lu, autant être compréhensible et proposer un cheminement adapté à l’objectif suivi. L’écriture en ligne est donc une invitation à sélectionner ce que l’on souhaite dire, l’organiser, en hiérarchisant les idées. Le choix des titres par lesquels la lecture en diagonale est happée devient alors cruciale car bien souvent le lecteur cherche une information bien précise et souhaite la trouver sans perdre de temps.

Se former

L’un des obstacles pour se lancer dans un projet d’écriture en ligne est bien souvent de ne pas la pratiquer soi-même et d’avoir besoin de se former. Quelques pistes :